Poésie des premiers jours à la maison
Faire poser un nouveau-né dans un décor fabriqué, le transformer en petit objet mignon pour la photo, très honnêtement, ça me met mal à l’aise. Je trouve ça vide, froid, ça ne me touche absolument pas, ça me met très très mal à l’aise. Je ne vois pas l’intérêt de déguiser la réalité quand elle est déjà si forte. Un bébé n’a pas besoin d’un panier, d’un tutu ou d’un fond pastel pour être beau. Ce n’est pas un objet, c’est un être humain et le plus précieux. Il est beau bouleversant tel qu’il est.
Moi, ce qui m’émeut profondément dans la photographie des premiers jours, ce que je cherche à capturer avant tout (et c’est vraiment le TOUT), ce sont les liens. L’amour brut. Les regards qui parlent, les bras qui enveloppent, la présence entière d’une famille autour de ce tout petit bébé.
Ma séance autour des premières semaines de Baptiste, entouré de ses parents et de sa grande petite soeur est l’illustration parfaite de ce que j’aime follement dans ces séances. Un mur blanc, un lit où poser tout l’amour. Rien d’autre. Et c’était parfait. Vraiment, sincèrement et profondément parfait.
Et ce sont ces moments-là qui donnent du sens à mon travail.
Pas les accessoires.
Pas la mise en scène.
Juste l’essentiel : l’émotion vraie. En vrai*

























